mardi 10 février 2015

Ce qui est tissé…

DEMAIN,  À NE PAS MANQUER : M comme...

En attendant, on vous propose un petit interlude publicitaire (ici )

AUJOURD'HUI : 

Contribution extérieure


Parce que la commune soutient la lutte contre le TAFTA*, il nous semble utile de vous apporter l’information suivante :

Le  collectif « Stop TAFTA » regroupe 79 organisations au niveau national, essentiellement de  gauche. Sa principale revendication est de contraindre gouvernement français et Union européenne de stopper les négociations en cours en vue de l’établissement des traités de libre-échange transatlantique.

En septembre 2014, le collectif a lancé une « pétition citoyenne » en s’appuyant sur l’Initiative citoyenne européenne (ICE), disposition prévue par le traité de Lisbonne, qui stipule qu’une pétition signée par 1 million de citoyens, venant d’1/4 des pays membres, peut être déposée à la Commission européenne. Rien n’oblige l'UE à la prendre en compte, puisque les traités interdisent d’aller à l’encontre du libre-échange.

Trois mois plus tard, la pétition a recueilli 1 million de signatures. Le collectif indique qu’il continuera à recueillir des signatures « jusqu’à ce que M. Juncker mette un terme aux négociations du TAFTA et bloque la ratification du CETA ». Mais la Commission a, dès le 11 septembre, annoncé qu’elle ne reconnaissait pas cette « Initiative citoyenne européenne ».

Aujourd’hui, et il pourrait ne pas être le seul, un des membres, le M’PEP (Mouvement politique d’émancipation populaire) annonce quitter le collectif au motif que la fin de non-recevoir de l’UE était prévisible et qu’ «  il n’y a plus le moindre crédit à apporter à l’Union européenne ».

Stopper TAFTA, pour eux, c’est d’abord stopper l’UE, impossible à démocratiser, une mascarade à laquelle l’intégralité des forces politiques traditionnelles se prêterait.

S’ils ont certainement raison sur le fond, on se demande bien pourquoi ils n’ont pas fait cette analyse dès le départ en s’interdisant de joindre leur voix. Ou bien le vent qui semble tourner, d’abord en Grèce, les incite-t-il à précipiter le mouvement.

Certes, il ne faut rien attendre de bon de cette Europe là, mais il faudrait peut-être mieux continuer le combat de l’intérieur du collectif en attendant qu’une nouvelle conscience triomphe, qui est en train de naître.

* C'était tellement confus au conseil (voir ici). Plutôt une posture, encore une, qu'un débat de fond... absent !