mardi 6 mai 2014

Le conseil du 29 avril : épisode 4



Une carotte pour deux bâtons

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Le point du dernier conseil, que nous souhaitons évoquer ici, pour en finir provisoirement avec notre compte rendu, concerne le vote des primes IEM & IAT versées au personnel. Ces primes sont réputées votées dans le cadre d’une enveloppe. 
Si elles sont toutes deux modulables en fonction de la qualité du travail de chaque fonctionnaire des catégories concernées*, il semble bien qu’elles soient quand même une compensation au faible niveau des traitements et, au moins pour l’IEM, rétribuent des surcharges de travail. Elles sont donc, en soi, une « récompense/sanction » du travail fourni, mais pas seulement.

On peut dès lors être surpris de la proposition du maire de faire voter au conseil une délibération lui permettant de sanctionner les absences pour maladie par des retenues sur les dites primes à hauteur de 1/30ème par journée d’absence.

Sans doute pour faire "passer la pilule", le maire propose de reverser au budget du système d’assurance sur les compléments de salaire, la moitié de ces « prélèvements-sanction », l’autre moitié étant redistribuée aux « bons » agents.

Espérons que l’autorité de tutelle contrera une décision qui s’assimile à « la double peine », puisqu’on sanctionne deux fois au même motif !

Voila qui ne va pas améliorer l’ambiance, qui serait selon nos sources déjà tendue, avec certains personnels. La preuve...

Rappelons-le, cette mesure vise les absences pour maladie, justifiées par un arrêt médical de travail, susceptible de contrôle médical ; il est vrai qu’à ce sujet, le maire a déclaré mot pour mot en séance : « je n’ai jamais vu un médecin qui va voir un agent qui a eu une prescription médicale, un arrêt par un confrère, dire qu’elle n’est pas justifiée… là dessus c’est zéro ». On en reste pantois ! Les intéressés apprécieront…

L’opposition a certes bataillé sur le sujet, tant sur le principe que sur la légalité : peine perdue, la majorité a voté pour, 15 voix comme un seul homme ...

Une bataille qui n’est pas terminée, si on en croit Jean Loup Calini.

Mais une volonté qui illustre bien la stratégie du maire, du nouveau maire pourrions-nous dire, tant il semble, à nos yeux, différent du précédent.
Avec le vote des 26 délégations en sa faveur (précédent conseil), on s’achemine vers une sorte de pouvoir que nous ne qualifierons pas plus avant. L’avenir s’en chargera.

* Les textes sont un peu" touffus", pour ne pas dire ambigus, et reste à connaître la position de l'Urssaf, ce qu'a souligné Jean Loup Calini.