mardi 20 mai 2014

Associations, dissociations…

contribution


Appliquer strictement la loi nº 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique et entrée en application au mois de janvier dernier, c’est poser la question des élus responsables ou membres d’associations.


Les candidats aux dernières municipales auraient dû l’être en connaissance de cause…


Même si les élus concernés ont fait des « entrées/sorties » lors du dernier vote du budget, il semble bien qu'on soit hors cadre légal :


La loi est passée par là et impose une stricte séparation entre vie privée et vie publique. Fini le temps où le maire était «  président d’honneur  » ou «  de droit  » de tel collectif, ou encore que tel élu siégeait «  de fait  » au conseil d’administration d’une association.

Désormais, un élu ne peut donc plus avoir aucun mandat décisionnaire dans une association. Président, vice-président, trésorier… il ne peut plus être que simple membre. Et encore ! Car la grande nouveauté de cette loi réside dans sa rédaction définissant «  toute situation d’interférence entre des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer  » l’indépendance de l’élu. 
En clair, on n’est plus seulement dans le conflit d’intérêts, mais dans la suspicion du conflit d’intérêts… mais sans qu’il y en ait nécessairement au final !


Pour éviter la paranoïa et l’hypocrisie on pourrait envisager, comme l’on fait certaines villes, et non des moindres, que chacun des membres du conseil remplisse un écrit officiel faisant état d’une possible « interférence ».  Cela aurait le mérite de la clarté. 

D’ailleurs les associations devront aussi modifier leurs statuts pour prendre en compte ces nouvelles dispositions. Et elles sont toutes subventionnées, certaines plus que d’autres…


Nous reviendrons, ultérieurement sur une autre question de droit : les élus qui sont, en tant qu'entrepreneurs privés, fournisseurs d’une collectivité.