La nouvelle gendarmerie
Le montant inscrit au budget pour la création de
la nouvelle gendarmerie est de 1 910 000 €. Le maire a décidé, avec
sa majorité n’en doutons pas, que ce sera la commune qui sera en charge de la
réalisation.
Le terme de « charge » est peut-être un peu faible ;
certains craignent un fardeau !
En effet, si l’institution gendarmerie participe au
financement à hauteur de 20%, il reste un lourd et long endettement à la charge
de la commune.
Ce projet a débuté il y a environ 8 ans dans un contexte qui n’est
plus celui d’aujourd’hui. Ce qui était vrai hier, le maillage territorial des
gendarmeries, pourrait bien être revu demain à la baisse face aux restrictions
budgétaires de l’état. Et n’oublions pas que Saint Mamert perd son statut de
chef lieu de canton.
Si le maire parle d’ « opération
blanche » entre la charge financière et le loyer perçu, ce n’est pas moins
de 14 000 € mensuels qu’il faudrait certainement trouver pendant 20 ans au
moins ! Un gros pari sur les épaules du 1er magistrat, même si
l’argument est que les 9 pavillons pourraient être convertis en locatif, c’est
du moins l’argument ultime du maire. Pas sûr que le compte y soit !
En fait, il ne s’agit ici que d’une « demie
gendarmerie », après le regroupement avec celle de Saint Chaptes qui, elle, reste
le site principal. Les Saint Mamertois le savent qui n’ont que 5 demies
journées de permanence et doivent bien souvent aller à Saint Chaptes ou à Nîmes
pour leurs démarches. Le clou est déjà dans la chaussure !
Le maire base beaucoup de sa démarche sur ses
bonnes relations avec l’institution même si, dit-il, les gendarmes « ne
tournent pas autant qu’on pourrait espérer ».
Il tente d’argumenter sur l’effet
dissuasif de la gendarmerie, avançant comme preuve que la commune serait une de
celles qui ont le moins de délits. On oubliera, en passant, un parking entier dévalisé en une nuit et le débat sur la nécessité de caméras !
Pour conclure il déclare qu’il s’est fait « un honneur de pouvoir garder la gendarmerie ». Puisque c’est une affaire d’honneur, vous êtes priés de passer à la caisse…
Pour conclure il déclare qu’il s’est fait « un honneur de pouvoir garder la gendarmerie ». Puisque c’est une affaire d’honneur, vous êtes priés de passer à la caisse…
L’opposition a bien tenté de raisonner cet homme
d’honneur en lui servant divers arguments :
Jean loup Calini a voulu savoir le niveau des engagements
pris, a attiré l’attention sur la réputation de mauvais payeur de l’institution
qui pousserait même le département à se défaire de ce type d’engagement.
Brice Canonge, relayé par le précédent, a rappelé qu’il existe des
organismes comme la SEMIGA* qui peuvent se charger de l’opération (et du
risque) pendant 30 ans et rétrocéder l’ensemble à la commune sans qu’elle ait à
courir de risque.
Rien n'y fait, ou plutôt entêtement fait loi…