lundi 5 mai 2014

Le conseil du 29 avril : épisode 3



La nouvelle gendarmerie

Le montant inscrit au budget pour la création de la nouvelle gendarmerie est de 1 910 000 €. Le maire a décidé, avec sa majorité n’en doutons pas, que ce sera la commune qui sera en charge de la réalisation. 

Le terme de « charge » est peut-être un peu faible ; certains craignent un fardeau !

En effet, si l’institution gendarmerie participe au financement à hauteur de 20%, il reste un lourd et long endettement à la charge de la commune
Ce projet a débuté il y a environ 8 ans dans un contexte qui n’est plus celui d’aujourd’hui. Ce qui était vrai hier, le maillage territorial des gendarmeries, pourrait bien être revu demain à la baisse face aux restrictions budgétaires de l’état. Et n’oublions pas que Saint Mamert perd son statut de chef lieu de canton.

Si le maire parle d’ « opération blanche » entre la charge financière et le loyer perçu, ce n’est pas moins de 14 000 € mensuels qu’il faudrait certainement trouver pendant 20 ans au moins ! Un gros pari sur les épaules du 1er magistrat, même si l’argument est que les 9 pavillons pourraient être convertis en locatif, c’est du moins l’argument ultime du maire. Pas sûr que le compte y soit !

En fait, il ne s’agit ici que d’une « demie gendarmerie », après le regroupement avec celle de Saint Chaptes qui, elle, reste le site principal. Les Saint Mamertois le savent qui n’ont que 5 demies journées de permanence et doivent bien souvent aller à Saint Chaptes ou à Nîmes pour leurs démarches. Le clou est déjà dans la chaussure !

Le maire base beaucoup de sa démarche sur ses bonnes relations avec l’institution même si, dit-il, les gendarmes « ne tournent pas autant qu’on pourrait espérer »

Il tente d’argumenter sur l’effet dissuasif de la gendarmerie, avançant comme preuve que la commune serait une de celles qui ont le moins de délits. On oubliera, en passant, un parking entier dévalisé en une nuit et le débat sur la nécessité de caméras !

Pour conclure il déclare qu’il s’est fait « un honneur de pouvoir garder la gendarmerie ». Puisque c’est une affaire d’honneur, vous êtes priés de passer à la caisse…

L’opposition a bien tenté de raisonner cet homme d’honneur en lui servant divers arguments :

Jean loup Calini a voulu savoir le niveau des engagements pris, a attiré l’attention sur la réputation de mauvais payeur de l’institution qui pousserait même le département à se défaire de ce type d’engagement.

Brice Canonge, relayé par le précédent, a rappelé qu’il existe des organismes comme la SEMIGA* qui peuvent se charger de l’opération (et du risque) pendant 30 ans et rétrocéder l’ensemble à la commune sans qu’elle ait à courir de risque.

Rien n'y fait, ou plutôt entêtement fait loi…

* Société Anonyme d’Économie Mixte Immobilière du Département du Gard