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le girvil - évocation d'artiste |
Est-ce la proximité de la
Camargue ? une légende assure que notre village voyait, de temps à autres,
passer de drôles d’oiseaux. Certains se seraient sédentarisés durant de nombreuses années. Si ce n’était, dit-on, quelques
modifications de comportement survenues brutalement, on n’y prêtait pas
attention tant ils se fondaient dans le paysage.
Tel serait le cas de l’un d’eux, que les conteurs nommaient « girvil » pour« oiseau
girouette servile », un grand échassier, d’ordinaire assez discret, mais
qui devenait agressif, sous le coup d’une vive émotion.
Ce volatile cherchait la protection
d’autres oiseaux prédateurs, auquel il faisait soumission lors de parades
impressionnantes, balayant le sol de la tête, avant de se coucher de tout son
long jusqu’à être adoubé.
Alors il se redressait d’un coup et manifestait une agressivité sans retenue, du moins tant qu’il était dans la proximité de son protecteur.
Qu'un prédateur plus puissant vint à s’imposer, il se dépêchait, dédaignant le précédent, de lui faire allégeance.
Alors il se redressait d’un coup et manifestait une agressivité sans retenue, du moins tant qu’il était dans la proximité de son protecteur.
Qu'un prédateur plus puissant vint à s’imposer, il se dépêchait, dédaignant le précédent, de lui faire allégeance.
C’est ainsi que pendant quelques
temps, après une grosse tempête, on aurait vu un de ces spécimens sortir de sa
retraite et venir se poser, de bon matin, tantôt aux environs du griffe, tantôt
du terrain de boule, guettant les allées et venues. Il y faisait une longue observation, quasi immobile. Après cette assez longue station, il s’envolait vers
son oiseau protecteur en poussant des
cris ressemblant tantôt à « re » tantôt à « tar », en
alternant les deux. Puis, apaisé, il rejoignait son nid.
Ses cris dérangeaient certains, qui ne
pouvaient que subir, car l’espèce, classée
parmi celles de basse-cour, avait été protégée.
C'est du moins, ce que raconte la légende... si jamais l'espèce a pu exister, c'est peu probable, nul n'en a jamais vu, comme pour le dahu...
C'est du moins, ce que raconte la légende... si jamais l'espèce a pu exister, c'est peu probable, nul n'en a jamais vu, comme pour le dahu...