Contribution
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illustration par "Résister" |
C’est la Révolution Française qui
fit de ce hameau un chef-lieu de canton, sans qu’on sache bien pourquoi, les
archives étant rares dans ce domaine. Saint Mamert fut choisi, qui donna de
l’importance à la commune en apportant des infrastructures administratives, premier
moteur d’une activité économique, l’autre étant le tissu agricole. Malgré cela,
il fallait, à l’époque de la première guerre mondiale, faire payer
au contribuable le logis du médecin pour
qu’il en vienne un dans la commune. Un loyer qui coûtait plus cher que le
salaire du garde champêtre. Jusque là, la commune payait la carriole pour faire
venir celui de Saint Geniès. Déjà…
Dans les décennies qui suivirent,
la commune continua de perdre des infrastructures administratives et
commerciales, à commencer par la perception. Faute à qui ? Cela faillit
être, également, le sort de la poste et de la gendarmerie, toutes deux sauvées
in extrémis. Et la création de la communauté de communes n’a pas apporté à Saint
Mamert la relance qu’elle aurait pu en espérer, la preuve vient encore d’en
être faite, magistralement !
Même l’ouverture de la maison
d’autistes, si elle a créé un peu d’animation, plus que des retombées
économiques, n’a pas non plus apporté tous les emplois que certains
escomptaient. C’est plutôt la discrétion dans ce domaine depuis quelques temps…
et le maintien, peut-être provisoire avec les restrictions gouvernementales, de
la gendarmerie, ont pu, un temps,
laisser espérer un nouveau souffle tout relatif. (Le choix d’un projet en plusieurs petites structures, pouvant
rapidement être transformées en maisons individuelles à louer, en dit long sur
le risque potentiel à venir).
Mais la proximité avec Nîmes - nombre de résidents
travaillent au CHU - pousse la commune à devenir une « cité dortoir »,
malgré un fort tissu associatif, quelques fois plus discrétionnaire que
dynamique. Il est possible qu’il puisse sembler y avoir « à boire et à
manger » dans les « objets » de certaines associations. Certains
croient voir parmi elles des activités économiques « déguisées », d’autres
des « pompes à subventions ». Pourtant il suffirait de poser les
bonnes questions pour lever le voile.
La population, qui a doublé en
vingt ans, pour atteindre aujourd’hui plus de 1500 personnes, a, certes, permis
quelques rares initiatives commerciales de petite taille. Mais celles-ci n’ont
pas compensé l’attractivité quotidienne de celles qui ont disparu.
La création fin 1995, sur la même
constatation d’inertie qu’aujourd’hui, d’une UCIA*, à l’initiative de la chambre
des métiers, et avec l’aide de subventions locales, fit « long feu »
après quelques échecs promotionnels, et disparut en silence dès avant l’an 2000.
Cette même année 1995 avait vu
partir à St Geniès - encore ! - « les
9ème rencontres régionales santons et crèches », une importante
manifestation locale du « Centre rural d’animation culturelle de Saint
Mamert », après un différent avec la municipalité de l’époque (Eric
Canonge, maire). Un départ sans la moindre concertation avec le commerce local…
Que réserve le nouveau
découpage ? La relégation de Saint Mamert au rang de « petite
commune »… le coup de grâce vient d’être donné par la communauté de
communes.
*Union de Commerçant Industriels et Artisans