mardi 25 mars 2014

Contribution communautaire



On l’a peut-être un peu oublié, trop occupés que nous étions à nos querelles intestines, mais l’essentiel se jouera demain au niveau des communautés de communes. C’est la dernière haie à sauter avant l’inconnu, car c’est à cela que ressemble l’avenir de la structure.

La nôtre est une communauté née du refus de certaines communes d’aller ailleurs, comme par exemple La Calmette à Nîmes. A l’époque, certains la qualifièrent de « communauté de refuzniks », ce qui illustrait assez bien le peu de visions communes entre elles. « Le radeau de la méduse » en somme, car c’est ce qu’elle fut avant tout. 

Dans un premier temps, elle servit de « moyen » à Saint Geniès dans son éternelle rivalité avec La Calmette.

La seconde commune en importance de cette communauté hétéroclite, Saint Mamert, fut proprement reléguée en dernière zone. Il faut dire que les maires successifs ne furent pas des foudres de guerre. Pourquoi en serait-il autrement demain ? 

Il faut dire que le système est pervers : pour obtenir une majorité, il oblige à des compromis qui doivent se faire à minima pour éviter les chausse-trappes futures. Et même avec la modification de désignation de ses représentants, la structure reste bien loin de ses administrés : des décisions prises en « bureau » plutôt qu’en séance plénière, qui ne sert que de chambre d’enregistrement, des débats escamotés et une information tardive des populations, avec des comptes rendus qui paraissent des mois après… le tout caché par des tentatives de battage médiatique… réussies, puisque tout cela se fait dans une quasi indifférence générale. Pas plus de public ici que lors des conseils municipaux. Après chacun s’étonne…

On voit aussi se développer la même gangrène que dans les ministères où, disent certains, les ministres passent et les technocrates restent et… gouvernent ! Relativisez en plus les compétences au niveau concerné et vous avez une bien triste gouvernance

Pourtant l’enjeu est de taille car demain les communes seront dépouillées de leurs prérogatives au profit de structures encore plus gigantesques que les communautés actuelles. Les problèmes seront amplifiés d’autant : nous serons, nous aussi, sous la coupe réglée de « petits commissaires communautaires », comme autant de « petits commissaires européens ». Et il n’y aura plus de démocratie du tout.

Le travail a déjà commencé : l’ancien préfet avait réussi un certain nombre de regroupements de communautés, première étape vers « pire ». Il avait laissé de côté quelques unes d’entre elles, pour aller à l’essentiel, sachant que, cela avait été suggéré, les derniers récalcitrants tomberaient plus tard comme des « poires blettes ». C’est ce que le président, aujourd’hui sortant, de notre communauté de commune avait appelé « être entendu du préfet »

Les Belges se moquent de l’emblème de la France, le coq, en disant que, si nous l’avons choisi, c’est par ce que c’est le seul oiseau qui chante les deux pieds dans la m…

Alors, demain, Jean-Rémy Solana président de cette communauté « en agonie » ? Comment et pourquoi faire ? Il ne s’est pas expliqué là dessus. Il est vrai que personne ne lui a posé la question.