lundi 24 mars 2014

A voté !




Le premier constat, c’est l’importance de la participation : 857 votants pour 1079 inscrits, c’est presque un record. La preuve que les habitants se sont sentis concernés par ce scrutin.

Le second constat, c’est que les bulletins nuls ont été peu nombreux, malgré le changement du type de scrutin qui laissait craindre des erreurs.

Restent les résultats : c’est un succès incontestable du maire sortant et un score honorable de la liste Calini.
La liste Canonge, qui avait fait le choix d’une liste revendiquée à gauche, et a fait l’impasse sur une campagne publique, s’en sort relativement bien dans ce contexte particulier.

Si le type de scrutin retenu avait été la proportionnelle intégrale, la répartition des sièges aurait donné un conseil plus représentatif des électeurs. Au lieu de cela, la liste arrivée première est gratifiée d’un bonus de 10 sièges qui donne à celle-ci un pouvoir absolu de 15 sièges sur 19. C’est disproportionné et pourrait induire des dérives.

Mais, direz-vous, le maire a su, lors de la précédente mandature, faire l’union autour de lui. Était-ce si vrai que cela ? Car, enfin, des conflits larvés ont été révélés lors de la campagne électorale ; et qui ne dataient pas d’hier. Alors, ce consensus, réalité ou façade ?

Même si le bilan de l’équipe sortante était qualifié de positif, y compris par nous, la question du Plu, le conflit avec le 1er adjoint, la révision conflictuelle des listes électorales, les accusations d’autoritarisme prononcées par certains, tout cela peut laisser craindre que le résultat de ces élections ne clôture pas les contentieux évoqués, bien au contraire.

Et même, lors de la campagne électorale, on a vu poindre les premières dissensions dans l’équipe ; certains, par exemple, refusant de distribuer un tract parce qu’en désaccord avec le contenu. Peu de chose, certes, mais qu’est-ce qui se passera quand les nombreux novices découvriront la réalité du terrain ? Quand des conflits d’intérêts se révéleront, à l’occasion de certains sujets ?

Une chose est certaine, le nouveau maire aura les mains libres. Reste à savoir si l'opposition tiendra son rôle, ce qu'attendent certainement les nombreux électeurs qui lui ont apporté leur soutien.

Certains prêtent à Jean-Rémy Solana, s’il est celui-là, l’ambition de se faire élire président de la communauté de commune. Une institution en sursis, avant d’être noyée dans « un grand tout ». Ça ne peut être que mieux que ce qu’on a connu. Mais, même en exerçant ses fonctions à plein temps, il lui faudra déléguer ; c’est là que ça pourrait bien coincer.

Les prochains conseils montreront sans doute ce que sera le ton de la nouvelle mandature, du moins si l'opposition continue de se faire entendre. On sera là pour faire le point avec vous. Quelque chose nous dit que les occasions ne manqueront pas.