Le premier constat, c’est
l’importance
de la participation : 857 votants pour 1079 inscrits, c’est presque un
record. La preuve que les habitants se sont sentis concernés par ce scrutin.
Le second constat, c’est que les
bulletins nuls ont été peu nombreux, malgré le changement du type de scrutin
qui laissait craindre des erreurs.
Restent les résultats : c’est
un succès incontestable du maire sortant et un score honorable de la liste Calini.
La liste Canonge, qui avait fait
le choix d’une liste revendiquée à gauche, et a fait l’impasse sur une campagne
publique, s’en sort relativement bien dans ce contexte particulier.
Si le type de scrutin retenu
avait été la proportionnelle intégrale, la répartition des sièges aurait donné
un conseil plus représentatif des électeurs. Au lieu de cela, la liste arrivée
première est gratifiée d’un bonus de 10 sièges qui donne à celle-ci un pouvoir
absolu de 15 sièges sur 19. C’est disproportionné et pourrait induire des
dérives.
Mais, direz-vous, le maire a su,
lors de la précédente mandature, faire l’union autour de lui. Était-ce si vrai
que cela ? Car, enfin, des conflits larvés ont été révélés lors de la
campagne électorale ; et qui ne dataient pas d’hier. Alors, ce consensus,
réalité ou façade ?
Même si le bilan de l’équipe
sortante était qualifié de positif, y compris par nous, la question du Plu, le
conflit avec le 1er adjoint, la révision conflictuelle des listes
électorales, les accusations d’autoritarisme prononcées par certains, tout cela
peut laisser craindre que le résultat de ces élections ne clôture pas les
contentieux évoqués, bien au contraire.
Et même, lors de la campagne
électorale, on a vu poindre les premières dissensions dans l’équipe ;
certains, par exemple, refusant de distribuer un tract parce qu’en désaccord
avec le contenu. Peu de chose, certes, mais qu’est-ce qui se passera quand les
nombreux novices découvriront la réalité du terrain ? Quand des conflits d’intérêts
se révéleront, à l’occasion de certains sujets ?
Une chose est certaine, le
nouveau maire aura les mains libres. Reste à savoir si l'opposition tiendra son rôle, ce qu'attendent certainement les nombreux électeurs qui lui ont apporté leur soutien.
Certains prêtent à Jean-Rémy
Solana, s’il est celui-là, l’ambition de se faire élire président de la
communauté de commune. Une institution en sursis, avant d’être noyée dans « un
grand tout ». Ça ne peut être que mieux que ce qu’on a connu. Mais, même
en exerçant ses fonctions à plein temps, il lui faudra déléguer ; c’est là
que ça pourrait bien coincer.
Les prochains conseils montreront
sans doute ce que sera le ton de la nouvelle mandature, du moins si l'opposition continue de se faire entendre. On sera là pour faire
le point avec vous. Quelque chose nous dit que les occasions ne manqueront pas.