CONTRIBUTION
Nous publions ici un courrier reçu hier, et qui nous semble, bien qu'anonyme, poser les bases d'un débat utile, quoi que tardif :
Je vous adresse quelques remarques sur le mouvement de protestations lancé par les organismes qui gèrent la petite enfance dans le cadre de la CC Leins Gardonnenque.
Je ne souhaite pas divulguer mon identité car j'ai appris qu'actuellement certains, jusqu'à un maire, recevraient des insultes.
Mais il me semble qu'il faille faire quelques remarques. L'appel au mouvement dit :
"En raison des menaces qui pèsent sur l'avenir des actions petite enfance, enfance et jeunesse que porte la communauté de communes Leins Gardonnenque, il y aura une fermeture symbolique des Temps d'Activités Périscolaires le vendredi 18 mars sur l'ensemble des écoles. L'accueil des enfants ne pourra pas être assuré."
Ce message invite à lire un long courrier à l'appui de leur action, "qui s'inscrit dans une démarche collective avec l'ensemble des structures éducatives du territoire (crèches, centres de loisirs, espace jeunes, ludothèque) "
Il est signé de :
Josiane VOIRIN, présidente pour l'association Dès l'Enfance - ADMR, Monique MARTIN, présidente pour l'association Temps Libre et Michel BENEJAM, président pour la Fédération Départementale Familles Rurales du Gard, qui entendent alerter le plus grand nombre, les partenaires, les usagers...
Ils évoquent surtout le financement futur des crèches et micro-crèches, RAM, le LAEP, le centre de loisirs, l'espace jeunes du pôle enfance jeunesse, insistant même sur des difficultés liées aux déclarations obligatoires auprès de L’État pour percevoir les subventions, de l’État ou de la CAF. De quoi en angoisser plus d'un.
Plus surprenante est la formulation selon laquelle " Ce n'est pas l'avenir de telle ou telle association qui nous inquiète, ce n'est même pas l'avenir des salariés"... et de préciser : "Au travers de cette interpellation, c'est bien la pérennité d'un Projet Local d’Éducation partagé par l'ensemble des acteurs du territoire qui nous mobilise".
Une inquiétude que je partage, mais un combat d'arrière garde, selon moi, puisque malgré ce que certains prétendent, le sort de Leins Gardonnenque semble bien réglé.
Pourquoi un combat d'arrière garde ? parce que le choix des élus de la CC a été de faire bloc sur une seule alternative : celle de continuer d'exister "tel quel" sans rechercher - sauf deux communes - à négocier les autres alternatives possibles. Ces deux-là ont été entendues, preuve que fourbir plusieurs armes en même temps n'aurait pas été préjudiciable, au contraire.
Ce qui leur semblait être une position de force hier, devient leur principal handicap aujourd'hui ; d'autant qu'ils adoptent encore la même posture dans l'action présente.
Alors comment expliquer un tel aveuglement, si aucune négociation - ça semble être le cas - n'est engagée parallèlement ?
Qui devient l'otage de qui, dans ce qui ressemble de plus en plus à un jeu de dupes. Car, pendant ce temps, d'autres décident...
Merci de m'avoir lu.