jeudi 12 mars 2015

Rififi city

à Clochemerle tout est prévu !
Des menaces, encore des menaces, toujours des menaces pourrait-on dire en plagiant le "de l'audace, encore de l'audace" de Danton. Mais sans Danton, pour ce qui suit, que ce soit dans le style, dans la forme ou dans le fond.

On citera un courrier du maire, remis et lu en fin de séance, sans qu'il n'ait été préalablement envoyé aux destinataires. Et sans permettre aux mis en cause de répliquer(1).
Ça devient une habitude. Sans doute, pour ménager un effet de surprise (si peu !) et éviter la critique (surtout !). À peine efficace et ô combien glorieux, à l'aune d'un courage qu'on vous laisse mesurer.

Il y est dit " (le) courrier du 10 février (cliquer ici) qui porte des injures, qui dénigre le maire et les élus du groupe majoritaire, ledit courrier fera l'objet d'une réponse proportionnellement appropriée envers les quatre signataires."


Une menace relayée par les propos tenus en séance lors du débat sur le poste d'adjoint administratif, après un échange sur l'édito du maire paru dans le dernier flash-info. Extrait :

le maire : "s'il y a des problèmes vous allez porter plainte".
B.Canonge : "c'est comme vous, si vous avez des problèmes, vous allez porter plainte".
le maire : "c'est fait".
B.Canonge : "on va rire".
le maire : "contre vous, contre les quatre de l'opposition".

Suit un échange sur qui paiera l'avocat, du maire ou du contribuable.

"Fera l'objet" ou bien "c'est fait" ? il y a du mou dans la gâchette ?

Ça avait commencé dès l'approbation du dernier compte rendu où "les quatre" avaient déposé une motion disant :

"Nos différentes remarques, sur votre compte rendu du conseil du 15 décembre 2014, sont toutes restées sans prise en compte dans le document que vous nous soumettez aujourd’hui, 
Vu que le dit compte rendu a fait l'objet d'un affichage immédiat sans aucune mention indiquant qu'il n'était pas encore approuvé, les élus soussignés refusent de signer le compte rendu présenté ce jour qu’ils déclarent non conforme aux débats,
Exigent l’annexion de cette déclaration au compte rendu du conseil municipal".

Le maire ayant répondu : "le compte rendu ne sera pas retiré, c'est la procédure"; et le même d'ajouter, à la remarque d'un opposant sur la légalité : "si c'est légal. Tout est légaux ici". (Dans le texte).
Le ton était donné

À suivre...


(1) "Les conseillers municipaux ont droit de s’exprimer sur les affaires soumises à délibération, au cours des débats". L2121-11 et suivants du CGCT.