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laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre... |
Des lecteurs ayant demandé des précisions sur le dernier article, voici :
Atmosphère détestable à ce dernier conseil, largement suscitée par des pratiques que certains trouvent pour le moins douteuses ou scandaleuses, c'est selon. Ils l'ont largement exprimé ensuite.
Tout d'abord ce changement dans les habitudes. Jusqu'alors les portes de la maison du peuple s'ouvraient un peu en avance sur l'heure de la réunion. Bon nombre des élus arrivaient de façon dispersée et chacun rentrait indifféremment dans la salle du conseil puis choisissait une place à sa guise.
Mardi, rien de tout cela : seuls attendaient dehors les membres de l'opposition et le public pour qui on déverrouilla les portes au dernier moment; et chacun des entrants de découvrir un groupe majoritaire déjà installé, puisque venant d'évidence de tenir ce que certains ont appelé "un pré-conseil". La représentation pouvait commencer...
La seconde nouveauté était la présence de "porte-noms" devant chaque place qui renvoyait l'opposition à l'autre bout de la table ; au ban des accusés ?
La troisième, mais ce n'était pas tout à fait une première pour la nouvelle mandature, c'est le principe de remettre, au moment même de la discussion, lettres ou comptes rendus sans aucune communication préalable. Une grande leçon de pratique démocratique qui empêche tout réel débat.
Une autre pratique largement développée est le refus de donner la parole sous divers prétextes, pratique qui a obligé l'opposition à "faire le forcing" en se faisait, bien sûr, accuser d'obstruction.
On y a même vu, cette fois, la majorité tenter de refuser la parole à l'un des siens , à la rhétorique par trop risquée... même lui a du s'imposer à son propre camp ! Pourtant ce n'est pas ce qu'il a dit... on vous répètera quand on aura compris nous même.
On a aussi vu un autre, de cette exemplaire majorité, (Mr Taiton) se porter physiquement contre un membre de l'opposition (Mr Calini) sans que le maire, ordonnateur des débats et seul détenteur du pouvoir de police de l'assemblée - il l'a suffisamment revendiqué - , ne fasse le moindre geste.
Et on a vu une adjointe (Mme Bergogne) réagir... en se portant en direction du public, pour s'opposer à un spectateur qui filmait, tandis que quelques élus "de base" tentaient de calmer l'agresseur.
Quant aux commerçants présents qui demandaient un droit de parole comme concernés directement par une part des débats, même en fin de séance, ce droit ne leur fut pas accordé. Ils ont apprécié...
Un conseil dont la levée a été prononcée à trois reprises successives pour être enfin entendue, tant le conflit était à son paroxysme.
Difficile de vivre et de gérer une opposition, surtout musclée et construite, quand on a vécu des années sans. Certains y arrivent qui en ont le talent, ou du moins un autre sens de la démocratie.
Du grand spectacle ? il y avait autrefois de ces cabanes de foires où l'on pouvait chausser les gants de boxe. C'est donc cela, le résultat d'une ultra-majorité qui pratique le tout ou rien. Même le public présent s'est dit choqué.
Les grands cirques ont toujours eu leurs grands "monsieur loyal" sanglés dans leur beau costume, grands présentateurs des spectacles et meneurs de revues. Si on en croit l'exhibition de ce mardi, le métier a encore de beaux jours devant lui... seul le qualificatif de "monsieur loyal" pourrait éventuellement être changé...
à suivre...