vendredi 21 novembre 2014

Par le chas d’une aiguille !


Contribution

c'est lumineux !
L'investissement des collectivités territoriales a diminué de 7,4% cette année et le recul en 2015 devrait être "de même ampleur, voire plus", selon une note de conjoncture de la Banque Postale datée du 22 octobre.


Dans son rapport annuel sur les finances locales, la Cour des Comptes relativise l’impact de la baisse des dotations de l’État aux collectivités territoriales. En 2014, elle aurait été largement couverte par des transferts de fiscalité. Pour la période 2015-2017, les collectivités pourraient avoir recours à l’endettement de manière accrue.


La délégation aux collectivités territoriales du Sénat, dans un rapport publié le 12 novembre, estime, elle que sans ajustements, la baisse des dotations de l’État aux collectivités de 12,5 milliards d’euros sur la période 2014-2017 “ferait de l’impasse financière la situation de droit commun des collectivités françaises”.


La commission des finances de l’Assemblée Nationale, quant à elle, avait adopté, le 8 octobre, des amendements au projet de budget 2015 pour soutenir l’investissement des collectivités locales, dont le remboursement accru de TVA, pour un coût d’un milliard d’euros.


Presque tout et son contraire !

La France bénéficierait, pour la période 2014-2020, de 27,5 milliards d’euros en provenance des fonds européens. Un "gros lot" en grande partie géré par les régions, qui réfléchissent déjà à l’utilisation des fonds. “Les dossiers sont là”, a dit Damien Alary, à Montpellier le 14 novembre. Le moyen de continuer à dépenser sans trop compter ?
 
Et cela ne présage rien de bon, surtout en matière d’emploi et de rémunération (et de retraites ?):


Les collectivités estiment que la maîtrise de la masse salariale est une priorité, selon le baromètre RH des collectivités locales 2014. Mais, dans le même temps, un quart d’entre elles prévoit de recruter ! 

Plus : la France a “confondu emploi public et service public”, a déclaré Alain Rousset, président PS de l’Association des régions de France, le 13 novembre au Sénat, regrettant le recrutement massif des intercommunalités ces dernières années.


La suppression de 2600 postes dans les préfectures depuis 2009 n'y a rien changé : les dépenses de personnels ont continué de croître (1,5 milliards d'euros selon le rapport du Sénat). Le paiement des pensions de retraite est particulièrement visé.


Par ailleurs, selon la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics), le tour de vis de l’État pourrait conduire à la suppression de 58 600 emplois.


Un méli-mélo qui ne présage rien de bon, lui non plus…

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