lundi 15 septembre 2014

La preuve par "l'absurde"



Contribution


La bataille a fait rage, lors des derniers conseils municipaux, en ce qui concerne la mesure de retenues sur prime en cas de maladie décidée à l'encontre du personnel municipal. (La réversion de 50% aux "bons éléments" n'apparaissant que comme un moyen de division.)

Cette mesure-sanction, inaugurée par la nouvelle majorité, maire en tête, a largement contribué à la détérioration du climat social dont Résister a déjà parlé.

Ce qu’il faut remarquer, c’est que cette offensive locale contre le personnel va complètement à l’encontre des études et des mesures en cours d’élaboration au plan national. D'ailleurs un accord cadre sur le sujet devrait voir le jour en octobre prochain. (Il y a quelques mois, le premier ministre d’alors avait lancé un plan d’action et des négociations ont commencé ce mois-ci sur « la qualité de vie au travail »)

L’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH) dresse le même tableau. Et de nombreuses voix se font entendre parmi de hauts responsables qui soulignent que stress et harcèlement deviennent des sujets prioritaires, tant ils sont nombreux et difficiles à faire reconnaître.

C’est la responsabilité des chefs de services qui est mise en cause. Avancement retardé, pressions morales et retenues sur primes sont souvent définies par les spécialistes comme « dépassant les bornes » et principale source de maladie des agents. Et des premières condamnations pénales d’être prononcées.

Quand le coût du stress est estimé à  3 milliards par an [1], on peut s’interroger sur le bénéfice réel des sanctions sur primes et son corolaire : une gestion autoritaire.

« Dans la fonction publique d’État, la moitié des congés maladie est lié à une dépression, une psychose ou une névrose dont le travail n’est pas forcément la cause, mais le déclencheur révélant la tension et le climat dans un service »[2]

On comprend la difficulté pour certains maires de petites communes, peu aguerris dans ce domaine. Pourtant ils ont à leur disposition les centres de gestion de la fonction publique territoriale qui sont des établissements publics locaux à caractère administratif. Ils sont les partenaires des collectivités locales pour la gestion des carrières de leurs fonctionnaires. Ça devrait aider…

Et qu’ajouter si un maire est aussi un responsable ressources humaines de la fonction publique ?

Parmi les commentaires reçus :
Pour faire suite a votre article il faudrait connaitre le taux d'absentéisme sur une année  afin de se faire une idée précise de son importance et pourquoi le Maire prend-il cette décision il faut savoir dernière étude parue dans le journal aujourd'hui en France que le taux d'absentéisme en France est détenue par le Languedoc Roussillon   .
Quand a la pression il faut avoir travailler dans le privé pour vraiment la connaitre j'ai travaillé 40 ans dans le privé et vous pouvez me croire que nos employées  municipaux de St Mamert ne  connaissent pas cette pression ils me semblent. Malgré qu'ils travaillent bien ont sent pas une pression particulière venue d'en haut comme ont dit .
j'ai aussi connu la prime au rendement et assiduité sachez que cela existe encore et avec les difficultés dans le boulot actuellement ont a peut-être pas encore tout vu .
Merci cela ouvre des débats .
Et pas qu'un peu...


[1] Source Europe
[2] Source ministérielle