On vous a régulièrement tenus informés du projet de nouvelle gendarmerie qui occupe toute la place dans la tête du maire (voir ici).
Ce dernier a toujours argumenté - et il continue - que la location, par les gendarmes, durerait autant que durera l'endettement de la commune. Il a aussi toujours bordé le drap en affirmant que si nécessaire, il transformerait les locaux en pavillons d'habitation.
Tout est bien évidemment faux, la preuve :
Au conseil municipal d'hier soir la majorité a adopté le projet de bail concocté par le futur locataire. Un bail qui affirme tout le contraire. L'opposition a dénoncé cette manœuvre en faisant une déclaration que nous reproduisons ci-après ; tout y est dit de ce scandale en devenir. Voyez vous-même :
"Il y a un an, le ministre Bernard
Cazeneuve, lors d’une visite dans la Creuse, évoquait "les petites
gendarmeries ayant du mal à assurer les permanences quotidiennes" et
prévoyait leur fermeture.
C’est donc un risque important
que vous faites prendre à la commune car l’avenir de la future gendarmerie est
plus qu’aléatoire.
Nous vous rappelons que nous ne
sommes pas opposés à une gendarmerie à Saint Mamert, mais, par contre, à son
financement par notre seule commune alors qu’elle dessert toutes les communes
du secteur.
Aujourd’hui vous nous présentez
un projet de bail qui nous laisse pantois ! En effet seule la commune s’engage
pour 9 ans, l’État pouvant se désengager du jour au lendemain par un simple
courrier recommandé. En fait il s'agit d'un bail de 3 mois avec tacite reconduction.
De plus, dans le cas où l’État
voudrait supprimer la gendarmerie mais conserver l’usage des locaux, le bail l’y
autorise sans restriction ; à quand, par exemple, un centre pour
délinquants mineurs ou un centre de rétention dont d’autres communes ne
voudraient pas ?
Ajoutons que le prix du loyer est
fixé pour la durée du bail sans aucune clause de révision. Et rien au-delà.
Nous sommes loin de vos
affirmations d’une durée de bail égale à la durée des prêts.
Nous vous rappelons d’autre part
que l’acte de vente du terrain stipule que ce qui sera construit sur le site ne
pourra être affecté à d’autre destination que des infrastructures publiques ;
cela exclut toute destination des lieux à des personnes privées.
Vous faites ici, comme tous ceux
qui vous soutiennent, preuve d’inconséquence.
C’est facile quand demain, d’autres
devront assurer les conséquences de votre irresponsabilité."
Et comme chantait Brassens :
"J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier"