mardi 12 juillet 2016

Un scandale en gestation

On vous a régulièrement tenus informés du projet de nouvelle gendarmerie qui occupe toute la place dans la tête du maire (voir ici).

Ce dernier a toujours argumenté - et il continue - que la location, par les gendarmes, durerait autant que durera l'endettement de la commune. Il a aussi toujours bordé le drap en affirmant que si nécessaire, il transformerait les locaux en pavillons d'habitation.

Tout est bien évidemment faux, la preuve :

Au conseil municipal d'hier soir la majorité a adopté le projet de bail concocté par le futur locataire. Un bail qui affirme tout le contraire. L'opposition a dénoncé cette manœuvre en faisant une déclaration que nous reproduisons ci-après ; tout y est dit de ce scandale en devenir. Voyez vous-même :

"Il y a un an, le ministre Bernard Cazeneuve, lors d’une visite dans la Creuse, évoquait "les petites gendarmeries ayant du mal à assurer les permanences quotidiennes" et prévoyait leur fermeture.

C’est donc un risque important que vous faites prendre à la commune car l’avenir de la future gendarmerie est plus qu’aléatoire.

Nous vous rappelons que nous ne sommes pas opposés à une gendarmerie à Saint Mamert, mais, par contre, à son financement par notre seule commune alors qu’elle dessert toutes les communes du secteur.

Aujourd’hui vous nous présentez un projet de bail qui nous laisse pantois ! En effet seule la commune s’engage pour 9 ans, l’État pouvant se désengager du jour au lendemain par un simple courrier recommandé. En fait il s'agit d'un bail de 3 mois avec tacite reconduction.

De plus, dans le cas où l’État voudrait supprimer la gendarmerie mais conserver l’usage des locaux, le bail l’y autorise sans restriction ; à quand, par exemple, un centre pour délinquants mineurs ou un centre de rétention dont d’autres communes ne voudraient pas ?

Ajoutons que le prix du loyer est fixé pour la durée du bail sans aucune clause de révision. Et rien au-delà.

Nous sommes loin de vos affirmations d’une durée de bail égale à la durée des prêts.

Nous vous rappelons d’autre part que l’acte de vente du terrain stipule que ce qui sera construit sur le site ne pourra être affecté à d’autre destination que des infrastructures publiques ; cela exclut toute destination des lieux à des personnes privées.

Vous faites ici, comme tous ceux qui vous soutiennent, preuve d’inconséquence.

C’est facile quand demain, d’autres devront assurer les conséquences de votre irresponsabilité."
 

Et comme chantait Brassens :

"J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier"